Grève à la BnF

Le service au public n’est pas la priorité de la direction : personnels et usagers se mobilisent ! L’intersyndicale CGT-FSU-SUD de la BnF a déposé un préavis de grève reconductible du 4 au 31 mai 2022.

La direction de la Bibliothèque nationale de France fait la sourde oreille à la colère de ses personnels et de ses usagers et usagères, malgré les votes Contre des organisations syndicales dans les instances et une pétition de plus de 14.000 signataires, lecteurs et lectrices de la BnF.
En comité technique, la direction a annoncé une réorganisation de la communication des documents en bibliothèque de recherche en raison d’une chute de près de 50% des demandes de communication de 2019 à 2021 (alors que la BnF a été fermée pendant le premier confinement puis ouverte sur des horaires restreints) et d’une faible fréquentation en matinée.
Ainsi depuis le 2 mai la communication directe n’est possible que de 13H30 à 17h00 alors que les salles de lecture du site François-Mitterrand sont ouvertes de 9h00 à 20h00 du mardi au samedi (et de 14h00 à 20h00 le lundi). Les lecteurs et lectrices matutinaux et matutinales devront avoir impérativement réservé leurs documents la veille avant 17h00, et ne pourront pas commander les documents qui se révèlent nécessaires au cours de leurs recherches. Quel est donc l’avenir de la recherche en France ?

La situation s’est aggravée pour les personnels.
Les conditions de travail, déjà très dégradées, ne garantissent plus la sécurité et la santé des agent-es, puisque pour les magasiniers, les prélèvements des documents en magasins sont concentrés sur l’après-midi (les magasins sont désormais ouverts de 8h30 à 10h00 pour réintégrés les documents communiqués la veille puis fermés jusqu’à 13h30).
La baisse de effectifs à Tolbiac est inquiétante (-40 postes) alors que 305 postes ont déjà été supprimés à la BnF. Retour de la grande précarité avec la fin des CDI pour les « vacataires », non revalorisations des primes à l’ancienneté des titulaires (perte de 500 à 1500 euros par an), augmentation de la charge de travail à Richelieu avec la réouverture du site, la liste est longue et démontre que la politique de la direction se résume à demander aux agents de faire plus sans moyens et dans des conditions dégradées.
Cette réorganisation ne fera que concentrer la charge de travail et les cadences sur des périodes toujours plus courtes, au détriment des conditions de travail, tout en réduisant de façon drastique les services offerts au public.

Nous ne sommes pas dupes. Ces mesures brutales et insensées, si elles ne sont pas retirées, signeraient la destruction d’un outil de recherche, de culture et d’émancipation exceptionnel et l’abaissement durable des missions de service public qui lui sont dévolues.

Cette contre-réforme doit être retirée sans conditions !

La section FSU de la BnF
Le SNAC-FSU
Le SNASUB-FSU

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