Paris-Malaquais : un régime féodal !

Alors que notre récent partenariat avec l’Université PSL paraît vouloir faire éloigner le spectre de la délocalisation de notre Ecole du site des Beaux-Arts de Paris, à moyen terme du moins, les départs d’agents en mutation se poursuivent à un rythme toujours préoccupant.

La politique du tout à l’économie, poussée à l’extrême par notre direction, pose tout un ensemble de problèmes et nuit au fonctionnement des activités pédagogiques de notre école, déjà ralenti par la pandémie.

Pour un agent ou un enseignant, il n’est pas de bon ton d’exprimer une opinion qui s’écarte des directives du trio directionnel. Dans le cas contraire, la machine à broyer administrative se mettra en marche et vous poussera sûrement et inévitablement vers la sortie, sans scrupule d’aucune sorte.

Voici un tour d’horizon des services impactés par ces directives :

Aux Ressources Humaines, deux agents récemment recrutés, et dont nous avons tous pu apprécier les compétences professionnelles ont confié leur mal être à évoluer au sein de ce service. Les méthodes managériales inadaptées de leur cheffe de service en seraient directement la cause et les auraient incités au départ.

Au service accueil et surveillance, déjà en état de grande précarité ces dernières années, le désintérêt complet de notre administration pour le travail effectué sur le terrain est de règle.

Peu importe les compétences, l’ancienneté ou les efforts quotidiens fournis par les agents en présentiel. Soyez toujours dociles et bien obéissants, c’est tout ce que l’on vous demande … Prenez du temps sur votre vie de famille pour combler les suppressions d’effectifs orchestrées par la direction, changez d’horaires, de sites et de fonctions selon les exigences de la direction !

Ainsi vous serez bien notés et pourrez peut-être recevoir quelques miettes de CIA.

Soyez interchangeables, mais également totalement corvéables : reprographe, agent de ménage et manutentionnaire, groom d’ascenseur, assistant pédagogique, chauffeur livreur ou bien cantinier dans les salles de cours.
N’appliquez surtout pas les consignes sanitaires transmises, vous risqueriez de froisser certaines susceptibilités enseignantes. D’ailleurs les alertes par écrit sur ce sujet sont restées sans réponse à ce jour.

Le nouveau chef du service service accueil et surveillance, pris en étau entre sa charge de travail, les consignes autoritaires de sa hiérarchie dictée à l’encontre des agents et la nécessaire défense des conditions de travail de ces derniers, a renoncé au bout de huit mois à peine et cela de façon très soudaine.

Pour pallier le manque chronique d’agent, en raison des plages horaires élargies depuis le dernier déconfinement, des étudiants d’une célèbre université parisienne ont été embauchés dernièrement. Ils l’auraient été de façon orale uniquement, sans aucun contrat écrit, ce qui peut paraître étonnant.

Ce non-respect des règles et divers bidouillages ont également lieu en CT et CHSCT, où il n’est plus question des RPS depuis fort longtemps, à notre grand regret. Les décisions se prennent en secret, en comité restreint, sans concertation préalable ni contradiction, devenant des simples chambres d’enregistrement.

La réunion à la demande de l’intersyndicale CGT SUD SNAC-FSU, prévue pour tenter de mettre des règles et d’apaiser les tensions dans le service, semble elle aussi avoir fini aux oubliettes.

– En substance, et parmi les services en souffrance, il en est un particulièrement pauvre et ce depuis plus de 4 ans ; Il s’agit de l’informatique.

Celui-ci s’est vu raboté d’année en année pour finir à sa plus simple expression soit un agent.

Alors qu’ils étaient trois en 2012, puis deux en 2015 puis un en 2017, la charge de travail de cet agent s’est considérablement alourdie, assumant seul toutes les fonctions dans un domaine aussi sensible, particulièrement ces derniers temps.

Sans qu’aucune gratification, promotion, reconnaissance d’aucune sorte ne lui soit proposée, l’administration ne trouve rien de mieux que de lui enlever cette fonction qu’il occupe depuis plus de huit ans pour y ajouter une hiérarchie supplémentaire là où le manque criant de personnels méritait une approche différente et pragmatique.

C’est là une manière fort peu glorieuse de remercier un agent dont les efforts pour maintenir un niveau de qualité élevé ne se sont jamais démentis depuis tant d’années.

Il est clair que cette administration n’a aucune intention d’aider ou de tirer vers le haut ses collaborateurs. On ne compte plus le nombre d’agents partis en retraite ou vers d’autres horizons, sans laisser de trace que celle de l’amertume ou de la déception.
Non, la grande ambition de cette école est une élite d’encadrement chargée du ruissellement de décisions autoritaires où l’absence de concertation est la règle.

Un autre problème important et d’une autre nature est celui concernant l’atelier de fabrication, censé être le foyer de la création de nos étudiants, il est peu fréquenté malgré tout.
Alors comment peut-on expliquer un tel désintérêt ?
Des faits de vol sont perpétrés au sein de ce service et perdurent depuis de longues années, en toute impunité, malgré des signalements d’agents et d’enseignants en CT, ainsi que des plaintes écrites d’étudiants.

Ces faits scandaleux et illégaux ont également provoqué un grave problème humain au sein de l’équipe des agents techniques de ce service, qui doivent aujourd’hui s’y rendre en horaires décalés afin d’éviter de se rencontrer.
Ils révèlent de façon symptomatique la profonde iniquité qui règne au sein de notre établissement ; la direction semble préférer la politique de l’autruche !
Le SNAC-FSU soutient tous les agents en poste à l’Ecole d’Architecture de Paris-Malaquais, mais alerte également sur la dégradation des conditions de travail de tous les agents, car nombre d’entre eux se retrouvent dans des situations similaires dans d’autres services.

La section SNAC-FSU

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