CNC : Vipère au poing

Suite à l’heure mensuelle d’information qui s’est déroulée mercredi 29 janvier à Bois d’Arcy, tous les agents présents ont fait part de leur indignation et de leur solidarité pour leurs collègues du service laboratoire/restauration dont la situation de travail est fortement dégradée depuis un an.

Ils ont souhaité informer leurs collègues parisiens de cette situation anormale et choquante qui perdure et affecte la santé physique et mentale des agents du service concerné, se traduisant par de nombreux arrêts de travail.

Depuis le 14 mai 2019, 12 agents du service laboratoire/restauration (sur 15) ont signé à cinq reprises des courriers d’alerte pour risques psycho-sociaux adressés à la direction du CNC.

Les agents dénoncent une dérive managériale sans précédent et une totale incompréhension de l’attitude de l’autorité hiérarchique locale qui ne prend aucune mesure pour faire cesser les agissements dénoncés qui ont également des répercussions sur les autres services de la Direction du patrimoine cinématographique (DPC).

Les mesures mises en œuvre, suite au CHSCT exceptionnel convoqué à la demande de la FSU, ont été notamment la commande d’une expertise par un cabinet extérieur. Toutefois, malgré toutes les alertes et l’analyse réalisée par ENEIS de la situation de travail dégradée, les dérives dénoncées n’ont nullement cessé. Certains agents se trouvent d’ailleurs ciblés pour avoir dénoncé ou même simplement évoqué ces problèmes.

Le prestataire extérieur mandaté par la direction pour proposer des actions afin de mettre fin à cette situation de souffrance collective au travail, faute de leviers pour faire évoluer favorablement cette situation, n’a pas trouvé mieux que de culpabiliser les agents en souffrance, en leur demandant de mettre de la bonne volonté, sauf à avoir envie de vivre dans le conflit avec leur responsable hiérarchique, pendant toute leur carrière.

Les victimes deviennent ainsi les responsables de leur propre situation de souffrance au travail. Ce renversement de situation dédouane, sans complexe, les responsables de ces méthodes de management toxique.

Depuis 3 ans, la filière photochimique est à l’arrêt, malgré un investissement important d’environ 2 millions d’euros. Les responsables de ce sinistre industriel n’assument pas et tentent de faire rejaillir la responsabilité sur certains agents qui n’étaient pas partie prenante dans les décisions prises.

Il est inadmissible que des agents de ce service se trouvent confrontés depuis une année, quasi quotidiennement à un manque de respect, à des critiques incessantes remettant en cause leur travail, sans jamais d’ailleurs leur donner des instructions claires et cohérentes avec les moyens matériels mis à leur disposition.

Les arrêts de travail à répétition, pour échapper à cette situation insupportable de maltraitance managériale ne constituent en rien une solution.

Nous attendons de l’administration qu’elle mette fin à cette situation qui n’a que trop duré et qu’elle rétablisse des conditions de travail dignes et sereines permettant de préserver la santé des agents de ce service.